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I-Un individu à bord
A bord, oui je l'étais. Malheureusement je ne le savais pas. Je m'étais réveillée dans une cabine entourée de tonneaux et d' hamacs blancs comme neige. J'avais atrocement mal à la tête et quelques secondes après avoir ouvert mes yeux, je ne voyais que floue. Je me sentais l'envie de vomir subitement, probablement à cause du mal de mer, j'entendais des cris, des rires et des bruits d'épées qui s'entrechoquaient entre elles. Je finis par bel et bien comprendre que j'étais à bord d'un bateau mais pas n'importe lequel. Me levant, je m'aperçus que le sol grouillait de rats, fronçant des sourcils, j'en virais un qui m'approchait d'un peu trop près à mon goût. Marchant silencieusement vers la porte d'entrée, je vis que je devais monter des escaliers pour parvenir au pont supérieur mais pas seulement, j'avais du me faire toute petite traversant les couloirs sans qu'on ne me repère. Je ne savais si j'étais désirable ou pas sur ce bateau et pour l'instant, vu mon état il était préférable qu'on ne me jette par dessus bord. Remontant de plus long escaliers, je finis par être sur le pont.-Bon sang, sifflai-je. Il n'y a que des hommes ici !
-Pas que...les femmes ont fait une halte sur l'ile. Me rétorqua une voix masculine, assez rauque et sensuelle.
Me retournant, je fis face à un Elfe, une tête de plus que moi, cheveux bruns moins roux que les miens, yeux verts et une peau pâle comme la mienne. Il me souriait amicalement, je n'avais pas remarqué qu"il avait aussi sa main sur mon épaule. La dégageant de mon épaule, je reculais à une bonne distance.
-On peut m'expliquer ce que je fou là ? Demandai-je, calmement.
-Tout doux...Me répondit-il, voyant mon air menaçant envers lui et tout ceux du bateau qui croisait mon regard. Tu as été blessée..le chef a simplement décidé de te soigner mais tu es restée endormie pendant un mois. Je ne sais pas ce qu'on t'a fait mais tu devrais y aller doucement.
Ce qu'il me disait sonnait comme un conseil, mais je ne voulais rien entendre. Un mois ? Super, Ariel...dans quoi tu t'es encore foutue. Après t'être faite assommée par un monstre marin, tu atterris sur un navire de...Regardant autour de moi, puis au-dessus je vis un drapeau rouge ayant des bandes...kaki aux extrémités de celui-ci et ayant une tête de mort où un couteau le tranchait obliquement. Sur un navire donc, de pirates. Soupirant, agacée par la nouvelle aventure que je vais surement devoir traverser pour rejoindre l'ile sur laquelle je devais échouer, je le regardai pour poser une nouvelle question mais à ce que je vois il me devança comme s’il savait ce que j'allais dire.
-Pour plus d'informations, il serait préférable de parler en tête à tête avec notre cap'tain. Me coupait-il.
-Puis-je savoir ton prénom ?
-Daniel, ma belle.
-Ma belle ? Répliquai-je, amusée.
-Cela te dérange ?
-Pas vraiment mais ce serait mieux pour toi de ne plus l'utiliser, je n'aimerais pas utiliser "Mon chou" devant tes camarades.
Il grimaçait l'air de dire qu'il ne recommencerait plus, ne voulant que j'applique mon humiliation au pied de la lettre. C'était donc réglé, lui demandant des renseignements de plus, il m'emmena dans un silence soudainement pesant à la cabine du capitaine. Déglutissant devant sa porte, je m'approchais de la poignée en tête de mort, relevant la tête vers Daniel qui me souriait, je finis par l'ouvrir.
-Ne t’inquiète pas...il n'est pas plus effrayant que moi. Me fit-il, d'une voix inopinément douce pour me rassurer. D'habitude, je n'étais pas aussi peureuse que ça mais je n'aimais pas ce genre de silence qui ne présageait rien de bon. Il me fit sourire pour une bonne demi-seconde avant que je ne laisse place à mon masque froid et entrait dans la cabine toute raide.
La cabine était assez grande, une cabine de capitaine quoi, mais son style me laissait perplexe...ce qui me surpris, c'était le style chic et décontracté ainsi que sa propreté. Un lit en baldaquin y était posé près d'un hublot, près de celui-ci une grande table de chevet où couteaux, armoiries et cartes y étaient. Un tapis en fourrure juste devant, un superbe et grand bureau était à l'opposé de celui-ci, en marbre à en voir comment il avait été travaillé. Une chaise en bois comparable à un trône mais en plus petit, un encrier et des feuilles ainsi qu'un carnet surement un journal de bord dessus et très bien ordonné...mais...Pourquoi étais-je seule à l'intérieur, il n'y avait aucune présence enfin de ce que je ressentais.
-Hum...Excusez-moi..Je..Mon souffle se coupa à la vue de cet homme.